Un cardinal peut-​il prononcer la profession de foi de l’Islam ? – Les aveux télévisés de Mgr Barbarin

Oui, déclare Mgr Barbarin, Primat des Gaules, qui incite les catho­liques à faire de même

A l’occasion d’une confé­rence pro­non­cée dans la cathé­drale de Versailles le 4 jan­vier 2011, l’archevêque de Lyon, le car­di­nal Philippe Barbarin, prince de l’Église et pri­mat des Gaules, s’est van­té d’avoir appris par cœur la cha­hâ­da [1] pour la réci­ter au che­vet des musul­mans mou­rants. La cha­hâ­da n’est pas une phrase banale. Elle est le pre­mier des cinq piliers de l’Islam. C’est la pro­fes­sion de foi qui per­met de recon­naître un musul­man : « Il n’est pas d’autre dieu qu’Allah et Mahomet est son pro­phète ». [2]

Le car­di­nal indique qu’intérieurement, il conserve ses convic­tions catho­liques. Pourtant, en pro­non­çant exté­rieu­re­ment un acte de foi musul­mane, il fait gra­ve­ment croire qu’il devien­drait ministre de tous les cultes. Alors qu’il a reçu de l’Église les pou­voirs pour admi­nis­trer les sacre­ments, il laisse entendre qu’il pour­rait pro­di­guer une aide reli­gieuse pro­ve­nant de l’Islam, une reli­gion qui écarte de Jésus Christ et de sa divi­ni­té. De plus, sa dupli­ci­té avouée fait pla­ner un doute grave sur la valeur des mots qu’il pour­rait pro­non­cer, notam­ment lors de ses prêches. Au-​delà de l’immense scan­dale pro­vo­qué, il laisse pen­ser qu’un acte de foi ne serait que pure bana­li­té et qu’on ne serait guère obli­gé de croire ce que l’on dit. Si vrai­ment le musul­man est mou­rant, s’attend-t-il à ce que le catho­lique l’assistant sache par cœur la cha­hâ­da ? De véri­tables prières à Notre Seigneur et de simples paroles le confiant à la misé­ri­corde d’un Dieu amour ne sont-​elles pas les seuls moyens effi­caces ? Non, pour ceux qui visent avant tout à ména­ger les hommes plu­tôt que de louer et invo­quer Jésus Christ, unique voie de salut.

On voit jusqu’où vont les ravages de la décla­ra­tion Nostra Aetate [3] qui consi­dère avec bien­veillance les autres reli­gions. Ainsi, ce qu’il impor­te­rait de pra­ti­quer au che­vet d’un mou­rant, ce n’est pas de lui faire appro­cher la véri­té, ce n’est pas de lui faire goû­ter l’amour de Dieu, ce n’est pas de prier pour son âme, c’est de ména­ger sa « conscience » pour se faire bien voir de lui, c’est de lui ôter l’unique espoir de lui faire décou­vrir le Ciel parce qu’on lui aura sub­sti­tué le nou­veau dogme de la liber­té de conscience, laquelle ris­que­ra de le rendre esclave d’une voie qui l’écartera de l’Éternité.

Plus loin, dans cette confé­rence, le car­di­nal parle des chan­ge­ments de reli­gion (Musulmans deve­nant Chrétiens, Chrétiens deve­nant Musulmans). Il pré­sente ces chan­ge­ments sur un même niveau, évi­tant de mon­trer que dans un cas il s’agit d’une adhé­sion à Dieu et dans l’autre d’une perte de la vie de la grâce. Devant le Saint-​Sacrement et en face d’un public com­po­sé de prêtres et de fidèles catho­liques, le car­di­nal se contente d’évoquer comme pro­blème résul­tant de ces modi­fi­ca­tions confes­sion­nelles les dif­fé­rends occa­sion­nés dans les familles respectives…

À l’heure où l’Islam conquiert le sol de la fille aînée de l’Église, nous ne pou­vons que nous émou­voir et nous indi­gner de voir ces pro­pos ambi­gus et com­plices endor­mir les consciences des Chrétiens. Pensant fer­me­ment qu’il ne peut y avoir d’amour du pro­chain lorsqu’on le main­tient consciem­ment dans son erreur, nous dési­rons, pour notre part, hono­rer la mémoire de tous les mar­tyrs qui n’ont pas tran­si­gé et sont tom­bés sous les coups de ceux qui pro­non­çaient la cha­hâ­da sur leurs cadavres parce qu’ils refu­saient de faire leur cette fausse pro­fes­sion de foi. Nous pré­fé­rons écou­ter et ensei­gner l’Évangile de Jésus Christ :

« Qui n’est pas avec moi est contre moi et qui n’amasse pas avec moi dissipe ».

La vidéo des confidences du cardinal Barbarin au Synode – 4 janvier 2011 à Versailles [17′ 33″]

Extrait de la confé­rence de 1 H 35 don­née en la cathé­drale Saint-​Louis de Versailles
le 4 jan­vier 2011 sur « l’ex­pé­rience du dia­logue inter-religieux »

Notes de bas de page
  1. Chahâda : (témoi­gnage) qui signi­fie « attes­ta­tion » ou « témoi­gnage de foi » en arabe, est le pre­mier des piliers de l’is­lam. Elle est direc­te­ment liée au prin­cipe de l’u­ni­ci­té de Dieu et l’op­po­si­tion for­melle et agres­sive du dogme de la Sainte Trinité.Cette pro­fes­sion de foi musul­mane est très brève : اشهد ان لآ اِلَـهَ اِلا الله و أشهد ان محمدا رسول الله (Achhadou an lâ ilâ­ha illa-​llâh, washa­dou ana muham­ma­dun rasûlu-​llâhi), pou­vant se tra­duire par « « Il n’est pas d’autre dieu qu’Allah et Mahomet est son pro­phète ».[]
  2. Yves Daoudal déclare dans un mes­sage sur le FC en date du 24 février 2011 : « Aucun laïc, aucun prêtre, aucun évêque ne peut dire la cha­ha­da, en quelque cir­cons­tance que ce soit. Car la cha­ha­da est D’ABORD une condam­na­tion du chris­tia­nisme. C’est pour­quoi la cha­ha­da est la seule et unique « pro­fes­sion de foi » reli­gieuse qui com­mence par une néga­tion : « J’atteste qu’il N’y a PAS d’autre Dieu que le Dieu unique (du Coran) et que Mahomet est son pro­phète. » La pre­mière par­tie est une néga­tion de la Trinité (et c’est com­pris ain­si par les théo­lo­giens musul­mans), la deuxième par­tie est une néga­tion du Christ. »[]
  3. Nostra Ætate est la Déclaration sur l’Église et les Religions Non-​Chrétiennes du Concile Vatican II. Elle a été pro­mul­guée le 28 octobre 1965 par le pape Paul VI, ayant été votée 2 221 voix pour et 88 voix contre lors du der­nier concile.[]